Les 4 et 5 octobre dernier, Pascale et Virginie ont suivi leur première formation officielle en vue du Rallye Aïcha des Gazelles qui aura lieu en mars 2009. Grâce à Joanne Beaulieu et Gilbert Moreau (un merci sincère à vous deux), qui leur ont fourni respectivement 4x4 et boussoles, elles ont pu se rendre au Manoir des Laurentides à St-Donat ainsi qu’au Circuit Mécaglisse de Notre-Dame-de-la-Merci afin de tester leurs connaissances par rapport à ce qui les attendra dans quelques mois… Voici donc les impressions de Pascale. Jour 1 - D’abord, j’ai vécu un drôle de sentiment de retour en classe après tant d’années! Nous sommes une trentaine à partager la classe du samedi matin où l’on recevra les bases de la lecture à l’ancienne, soit à la carte et boussole. L’autre groupe – autant de filles passionnées – se retrouvent dans le cours de mécanique.
La lecture de carte et boussole est en fait assez simple… quand on a compris le concept! Pour le reste, il suffit simplement d’acquérir les bases et de pratiquer, pratiquer, pratiquer et encore pratiquer! Une simple erreur de degré sur le terrain peut représenter des kilomètres d’écart et nous ne voulons surtout pas nous perdre dans le désert et finir sécher comme un petit lézard. L’expression « ne pas perdre le nord » prend tout son sens! La boussole a toujours raison, rien ne sert de la contrarier, nous a-t-on dit!
Bref, ce fut très informatif, court et condensé mais combien important quand viendra le temps de nous mettre sur le bon cap. Il ne s’agit pas simplement de suivre des lignes très droites, ce serait trop simple! Il y a plusieurs obstacles dans le désert qui nous feront changer de cap fréquemment : dunes infranchissables, montagnes de roches impossibles à traverser, terrains trop accidentés pour les emprunter, ouegs (sorte de courts d’eau asséchés). Ce n’est qu’un début, le reste appartiendra à notre jugement commun.
En après-midi, nous sommes allées au cours de mécanique 101 incluant un changement de pneu. Bon Dieu que les boulons sont serrés! Embarquées sur la croix de métal qui sert à desserrer ces boulons, ils n’ont pas bougé d’un poil ! Heureusement que notre très sympathique prof étant là pour nous aider mais qui viendra à notre rescousse sous le soleil brûlant du Maroc? On verra ça si ça nous arrive! Il est évident que je ferai tout en mon possible en tant que pilote pour ne pas que nous soyons dans l’obligation de perdre du temps à changer un pneu mais volonté n’égale pas toujours réalité.
Conclusion de la journée : on s’est fait de bonnes amies, on a presque hâte de se pogner dans l’sable afin de pouvoir s’entraider!
Jour 2 - En matinée, nous avons revu quelques notions apprises la veille à propos de la lecture de carte et boussole. Quelques exercices nous ont encore fait comprendre l’importance de l’exactitude des calculs.
En après-midi, mon coup de cœur a été la pratique de conduite sur le circuit Mécaglisse de Notre-Dame-de-la-Merci. J’ai adoré! Je dois d’abord remercier du fond du cœur celle qui nous a permis de participer à cette fin de semaine et sans qui nous n’aurions pu faire le volet conduite dans le sable et obstacles : Joanne Beaulieu de TourismExpress et Tourisme & Cie, stratèges et communicateurs touristiques. Plusieurs d’entre vous la connaissez déjà. Elle nous a prêté son Jeep Commander, toute une machine!
Nous nous sommes donc amusées à passer des obstacles jusque-là faciles, mais lorsque nous avons attaqué les dunes les plus grosses, ce fut une autre histoire! Il nous a fallu nous reprendre quatre fois pour réussir à franchir une dune coriace, en maniant le volant dans tous les sens, truc à retenir. Monter c’est une chose, redescendre une autre! Lorsque les deux roues arrières ne touchent plus le sol, il y a un petit sentiment de panique qui vous envahit! L’important est de respirer par le nez et de garder le contrôle de la situation, les roues bien dirigées… facile à dire!
Vers la fin de la journée, comme si on n’en avait pas assez, Virginie et moi décidons d’aller attaquer une fois de plus la dune qui nous a fait « sortir le méchant ». Eh bien! elle a eu raison de nous puisque nous sommes restées coincer dedans, enlisées, bien calées, plus rien à faire. Quelle belle occasion de voir comment toutes ensembles, on se sort du pétrin. Une belle camaraderie s’est installée. On a eu beaucoup de plaisir et il nous faudra avoir cette même attitude lorsque la fatigue, la chaleur, le stress, la soif et la co-équipière nous tombera sur le nerf (chose possible!). « Une chance qu’on ça! »
Pascale